UN PC POUR LA MUSIQUE


Pourquoi la lecture d'un fichier sur un ordinateur est-elle plus performante que celle effectuée sur un lecteur de CD classique ?

 

Lorsque un CD est inséré dans un lecteur, la lecture se fait en 2 étapes : la lecture des informations contenues sur le disque, une suite de 0 et de 1, puis la conversion des informations numériques en signaux analogiques (DAC : Digital to Analogic Conversion).
Malheureusement, l'opération de lecture n'est pas exempte de problème. En effet, les vibrations du disque, les poussières en surface, les disques voilés, pour rester dans des cas simples, oblige le lecteur à effectuer des corrections à la volée. Les corrections effectuées sont des interpolations qui visent à calculer les informations manquantes ou erronées. La donnée originale est donc perdue, mais la lecture peut continuer. (Dans les cas extrêmes, par exemple si on peut observer une grosse rayure sur le disque, la lecture s'arrête). Ceci explique les différences observées à l'écoute entre les différentes mécaniques utilisées pour la lecture, on parle alors de signatures sonores. Les constructeurs de lecteurs de CD connaissent bien le problème et certains proposent des solutions très élaborées (et très coûteuses) pour pallier à ces défauts.

 

Lecture d'un fichier audio sur un ordinateur

Lorsqu'on transfert un CD sur le disque dur d'un ordinateur, il est possible, et souhaitable, de désactiver la correction des erreurs de lecture. Le PC peut lire et relire autant de fois que nécessaire la piste du CD jusqu'à l'obtention complète des données. Si il n'y arrive pas, le transfert s'arrête et signale l'erreur.
Mais si le transfert se termine correctement, le fichier obtenu est parfait, à l'image du master ayant servi à la gravure du CD. On se trouve donc en présence d'une copie parfaite.

Tout ce qui est dit précédemment ne prend pas en compte la conversion numérique en analogique qui influence également beaucoup le rendu sonore. Mais ceci est une autre histoire !

 

Objectifs

Dans le cadre de mon projet, ils sont multiples, le PC devra :
- Servir de "juke-box" pour ma discothèque,
- Permettre l'affichage de photographies dans le style "cadre photo-numérique" lorsque je n'écoute pas de musique,
- Contenir les logiciels permettant d'effectuer des mesures audio.

 

Définition de la configuration nécessaire

 

Le matériel

 


Synoptique de la configuration

(Pour voir les photos du matériel, passez la souris sur les différentes boîtes du schéma ci-dessus et cliquez)

 

La carte-mère :
Doit impérativement comporter une sortie numérique S/Pdif (Sony/Philips Digital Interface Format) coaxiale ou optique, cette dernière étant préférable car elle permet un isolement galvanique du PC avec le SRC2496 auquel il sera connecté.
Un chipset graphique évolué permettant de se passer de carte graphique,
Un chipset audio évolué lui aussi pour y connecter le matériel de mesure afin d'éviter l'achat d'une carte audio si possible,
Carte au format ATX très courant qui offre un choix très vaste

 

Le processeur :
Le besoin en puissance est relativement limité dans le contexte ou il sera utilisé,
Un refroidissement, inévitable, mais le plus silencieux possible.

 

La mémoire :
Là aussi, le besoin est limité, mais au prix de la mémoire aujourd'hui, 1 Go sera suffisant.

 

L'alimentation :
Pas de besoin important en puissance, 300W serait suffisant, mais la condition essentielle est son silence de fonctionnement. Elément chauffant par excellence, c'est le composant le plus bruyant d'un PC.
IL existe des alimentations à refroidissement passif c'est-à-dire équipées de radiateurs mais il semble que ces alimentations ne soient pas d'une fiabilité à toute épreuve.
D'autres, dites "alimentations silencieuses" sont équipées de gros ventilateurs tournant lentement. Le bruit engendré est de l'ordre de 19 dB, ce qui est acceptable pour une utilisation dans la pièce d'écoute.

 

Le disque dur :
Ces composants ont fait et font encore des progrès fulgurants en termes de capacité. Il est maintenant assez courant de voir des PC équipés de disque de 500 Go.
Par ailleurs, le bruit généré par la rotation des plateaux est de mieux en mieux maîtrisé et des modes de fonctionnement (AAM) permettent encore de réduire ce bruit.
L'apparition relativement récente des disques au format 2,5" confirme ces points.
Un montage isolant à l'aide d'élastiques à l'intérieur du boîtier permet de réduire encore les bruits cités précédemment.
De nouveaux disques très prometteurs en terme de performance font leur apparition. Il s'agit des disques dits SSD (Solid State Discs). Ils sont en fait constitués de mémoire comme on en trouve dans les clés USB. Plus de moteurs donc plus de bruit. Actuellement (Mai 2008) ces disques ont des capacités limitées et sont très chers, mais pour un PC de salon ils sont très adaptés
En termes de capacité, il faut jongler entre le prix et la capacité. Un bon compromis se situant aux alentours de 320 à 400 Go ce qui permet un stockage assez important. (voir tableau ci-dessous).

 


Occupation espace disque en fonction du taux de compression pour le MP3 et en WAV (Format non compressé). Le nombre de Mo/CD est basé sur durée de 74 mn
Dernière colonne : Nombre de fichiers musicaux pour un disque de 320 Go

 

Les accessoires :
Un écran est bien sûr nécessaire, mais dans le cas de ce système un écran de taille modeste est suffisant puisqu'il s'agira de piloter le logiciel de lecture ou d'afficher des photos. Un 15" ferait bien l'affaire, mais le monde de l'informatique est impitoyable et cette taille est devenu quasiment introuvable, le standard minimum est maintenant de 17".
L'ensemble clavier/souris fait également partie de la panoplie nécessaire pour d'évidentes raisons. Un ensemble sans fil s'impose.

 

Les options :
Un lecteur/enregistreur de CD, pas cher aujourd'hui et très utile pour charger les logiciels, les fichiers musicaux et les photos.
Une carte graphique si la carte mère ne possède pas de chipset graphique. Ce composant sera choisit dans les modèles bas de gamme. un impératif tout de même, l'absence de ventilateur toujours générateur de bruit.
Une carte son si le chipset son de la carte mère ne s'avère pas assez performant pour effectuer les mesures audio;

 

Le boitier :

 Discret et/ou design, il devra être silencieux. En effet, de nombreux ventilateurs sont souvent présents.
Il existe un moyen radical de limiter fortement le bruit produit par les ventilateurs : il suffit de les sous-alimenter ! Prévus pour fonctionner généralement sous 12V, il suffit de les alimenter sous 7V en les câblant entre le 12V et le 5V, tensions présentes sur tous les PC. La vitesse chute et le PC devient beaucoup moins bruyant. Vérification faite, la température ne bouge pas d'un degré. Il est possible d'alimenter les ventilateurs sous 5V, mais parfois certains refusent de démarrer avec cette tension. Dans tous les cas, il est nécessaire de surveiller la température pendant quelques temps après ce genre de modifications !


Le choix des composants :
Après une assez longue période de recherche, de comparaison, d'analyse des caractéristiques via Internet des composants nécessaires à l'élaboration de la configuration, mon choix s'est porté sur les éléments suivants :

La carte-mère :
Deux constructeurs dominent actuellement le marché : ASUS et GIGABYTE. Dans les 2 cas, l'offre est pléthorique. Les différents critères de choix ne facilitent pas la tâche !
Je n'ai pas trouvé de compromis satisfaisant en ce qui concerne le chipset graphique intégré qui aurait permis de s'affranchir d'une carte graphique et les autres dispositifs que j'avais retenu.
Le choix s'est donc porté sur une carte récente de GIGABYTE : GA-EP45-DS4.
Le chipset P45 est l'un des plus récent d'Intel. La partie audio est géré par le composant Realtek ACL889A (l'un des plus récents)
Cette carte possède deux sorties S/Pdif, une coaxiale/RCA et une optique, ce qui permet d'éviter l'achat d'une carte son souvent très onéreuse si l'on veut quelque chose de niveau audiophile et qui me permettra de faire des essais puisque le SRC 2496 possède ces 2 types d'entrées numériques.

 

Le processeur :
Le choix d'Intel s'impose. Le processeur retenu est le 7300 Core 2 Duo (double cœur) gravure 45nm. Les avis des utilisateurs et les bancs d'essais sont unanimes pour reconnaître le bon rapport performances/prix. La consommation modérée de 65W autorise un refroidissement simple et silencieux.

 

La mémoire :
Comme je l'indiquais dans mon article précédent, le coût des mémoires est aujourd'hui dérisoire. J'ai donc installé 2 Go. Cela aura finalement l'avantage de charger plus de choses en mémoire et de limiter les accès disques qui font toujours un peu de bruit.

 

L'alimentation :
Là aussi l'offre est importante et les constructeurs ont maintenant compris que ce composant se doit d'être silencieux.
J'ai opté pour un modèle de Cooler Master de 520 W dont la puissance nécessaire est bien supérieure à ce que j'envisageais au départ mais l'offre en terme de puissance de l'ordre de 300W est très réduite et l'écart de prix n'est pas très important. Je me suis dit que la puissance demandée par l'ensemble des éléments composant le PC sera très inférieure à ce que cette alimentation peut fournir. Elle chauffera donc moins, le ventilateur tournera moins vite, elle fera moins de bruit. A ce propos, le constructeur annonce un bruit de fonctionnement de l'ordre de 19 dB…
J'ai quand même retenu le modèle modulaire, un peu plus cher, qui permet de ne connecter que les câbles réellement nécessaires, ce qui allège le câblage et facilite la circulation de l'air à l'intérieur du boîtier.

 

Le disque dur :
J'étais parti sur un disque de 320 à 400 Go au format 2,5" (ce format étant réputé être plus silencieux que les disques en 3,5"). Après de longues minutes (heures !) de surf sur Internet, j'ai finalement choisi un 500 Go en 3,5" de Western Digital . Ce disque a une bonne réputation de fiabilité et est remarqué pour son silence de fonctionnement.
Il faudra bien sûr que j'en achète un deuxième pour les back-up…

 

Lecteur/enregistreur CD/DVD :
Un composant tout à fait banal aujourd'hui et accessible à un prix modique. Mon choix s'est porté sur un modèle de chez Sony dont l'interface est comme cele du disque dur : Sata.

 

Clavier/Souris :
Une étude comparative récemment publiée par la revue "Micro Hebdo" plaçait le modèle "MicroSoft Wireless Desktop 3000" en bonne position et d'un coup très acceptable. J'ai acheté un modèle très voisin dont le look me plaisait mieux ! Le "MicroSoft Wireless Desktop 1000".

 

L'écran :
Si le boîtier contenant les éléments précités peut être caché facilement, le composant le plus visible est l'écran. Pour ne pas être "envahi" je souhaitais acquérir un 15" bien suffisant pour l'usage prévu. Mais les premières tailles disponibles aujourd'hui et d'aspect correct sont des 17". Au hasard d'une visite dans une grande surface ou sont vendus de tels écrans, je suis tombé sur la nouvelle gamme Samsung déclinée en moniteurs et en téléviseurs. Ces appareils au format 16/10 ont un look soigné.
L'avantage du format 16/10 est de pouvoir afficher beaucoup plus d'information sur une ligne, ce qui est pratique pour afficher "titre du morceau, nom de l'artiste, nom de l'album, durée, n° de piste, année,…", l'affichage sur un format 4/3 étant plus limité.

 

Le boîtier :

Je n'ai pas pu m'empêcher d'assembler rapidement tous les éléments précités dans un vieux boîtier de récupération pour m'assurer du bon fonctionnement de l'ensemble, j'ai donc repoussé le choix de cet élément.
Toutefois, une marque retient mon attention : Lian Li (qui semble avoir ou va changer de nom : Lan Cool ???). ces boîtiers un peu plus chers que la moyenne font l'objet d'une finition excellente et une multitude de détails ont été pensés pour faciliter et optimiser l'installation en termes de refroidissement et de bruits notamment.
A moins que je ne me décide à en construire un, en bois !
A suivre…

 

Combien ça coûte ?

 


Coût de la configuration

Un peu cher ? Peut-être, mais tout de même assez loin d'un lecteur censé être haut de gamme...

Et alors ?

C'est probablement ce qui intéresse le plus les personnes qui consultent ce site.

Sans paramétrage ni affinement d'aucune sorte pour le moment j'avoue avoir été surpris du résultat. Il est vrai que mon actuel lecteur, un Sigmatek XM-400-Pro acheté 75 Euros il y a 2 ans, bien qu'honnête, n'est pas au même niveau que ce nouvel ensemble.
Tout d'abord un mot sur le bruit engendré par l'ensemble. C'était ma première inquiétude ! Deux ventilateurs : celui de l'alimentation et celui du processeur. Le premier est très silencieux mais celui du processeur l'est moins. Il sera remplacé très rapidement par un ventirad. A ceci, il faut ajouter le bruit de rotation du disque dur qui s'entend un peu. Comme il est fixé de manière très rigide au boîtier, il lui transmet ses vibrations. Une fixation suspendue ou isolée du boîtier résoudra facilement ce problème. On peut considérer comme négligeable le bruit produit par le déplacement des têtes de lecture.
Dans une pièce calme à 3 mètres du boîtier, il faut tendre l'oreille pour savoir que le PC est en marche. Avec les petites optimisations que je prévoie, il n'y aura plus de gêne à ce sujet.
Je me méfie toujours des premières impressions que l'on peut avoir quand on change quelque chose dans la chaîne sonore, changements qui se veulent améliorations et qu'on trouve forcément mieux…
Le système est opérationnel depuis quelques jours et à chaque fois que je le mets en œuvre, j'ai la même impression : ce n'est pas pareil et c'est mieux !
Le premier choc porte sur la dynamique : ça pousse plus fort ! L'effet stéréo est plus net et subjectivement j'ai l'impression d'une plus grand linéarité, les aigus comme les graves sont plus présents et plus nets. Ca respire plus.

Je vais laisser mûrir un peu, optimiser ce qui peut l'être, faire écouter à des oreilles exercées et vous en dirait plus un de ces jours, histoire de voir si mes premières impressions tiennent la distance…

 

Le filtrage numérique avec Foobar

Un plugin nommé foo_dsp_xover que l'on peut trouver sur : xover.sourceforge.ne à l'adresse :http://xover.sourceforge.net/ permet de réaliser un filtrage numérique logiciel sur 4 bandes de fréquences en pouvant choisir les fréquences de coupure, le type de filtre, la pente, les décalages temporels, et de jouer sur le gain de chaque voie mais l'ensemble des ces réglages s'effectue en stéréo, il n'y a donc pas la possibilité d'agir sur chacune des voies (Gauche-Droite) séparément.

Il faut cependant bricoler un peu.
Je suis parti du chipset son de la carte mère et me suis connecté aux jacks audio (Sur la photo ci-dessous, le boitier le plus à droite qui comporte 6 prises Jack stéréo).

 

 

Il faut donc sortir les signaux de la carte-mère via des mini-jacks stéréo et tirer des câbles jusqu'au Contrôle de volume 6 voies dont les entrées sont au format RCA.


J'ai donc réaliser cette petite bricole pour tester la faisabilité de l'ensemble.

 

 

Il ne faut pas boire trop de café avant d'entreprendre le câblage des minis-Jacks, la place est comptée ! Les 6 canaux arrivent en trois câbles blindés stéréo, c'est-à-dire Gauche/Droite et masse. Le dispatching se fait dans un petit coffret TEKO en plastique ! (Je voulais faire vite).

Dès la mise sous-tension du PC le logiciel qui gère le chipset son demande qu'elle type d'entrée doit être activée. Je choisi donc "Line-out". Je lance alors foobar et dans les préférences j'active le CrossOver.

 

Fenêtre de paramètrage du CrossOver de Foobar

 

Là, c'est un vrai régal, Il n'est pas aussi complet que le DCX2496 mais toutes les fonctionnalités essentielles sont là. L'écran parle de lui-même. Je programme ce logiciel avec les mêmes paramètres que ceux utilisés sur le DCX.

Je voulais vérifier que ça fonctionnait. Du premier coup ! Aucun problème, ça fonctionne.
Contrairement à ce que j'attendais, les aigus sont beaux, le medium moyen et il y a un manque flagrant de grave ! L'ensemble est moins défini et moins dynamique que le DCX, mais il est vrai que je suis parti d'une solution très simple. Je pense qu'avec une carte son du prix du DCX on doit arriver à quelque chose de très bien avec l'avantage d'avoir un appareil de moins sur l'étagère et moins de câbles. Je pense qu'un de ces jours...

Ce logiciel fait l'objet d'évolution permanente (J'ai la version V 0.9.6.7) et on peut trouver sur le site de Foobar un ensemble de plugins qui permettent d'étendre ses possibilités.

 

La mise en boîte

26 novembre 2009
L'année dernière, presque à la même époque, J'avais acheté les composants pour monter un PC dédié à la musique. Je l'avais monté dans un vieux boitier à la couleur "informatique" dans les tons gris/beige pas vraiment élégant dans un salon. J'ai donc fait le tour de l'offre disponible et mon choix s'est porté sur un boitier (Le PC-C33B) de la marque Lian-Li , une marque coréenne réputé pour la finition de ses boitiers et pour les petites astuces apportées pour minimiser les bruits de toutes sortes (vibrations des disques durs et ventilation notamment).

 

Boitier Lian-Li PC-C33B

Le boîtier Lian-Li PC-C33B

 

La finition de ce boîtier entièrement en aluminium anodisé noir est sobre et superbe.
La façade fait apparaître 2 emplacements 5"1/4 pour le montage de lecteur CD/DVD. De gauche à droite, au bas de la façade, un bouton de mise en route et un autre pour le "reset" du CPU. Ensuite, deux diodes Led, une Bleue qui indique la mise sous tension et une rouge signalant l'activité du disque dur. Viennent ensuite quelques entrées/sorties: 1 port IEEE 1394, 2 ports USB, 1 sortie casque et une entrée micro.
De chaque coté, de larges grilles d'aération, coté façade : 10 x 9 cm et à l'arrière : 10 x 15 cm. Dessous 4 pieds amortisseurs.
Tout cela respire la qualité !

 

 

Boitier Lian-LI PC-C33B : Les pieds amortisseursLes grilles d'aération Les pieds amortisseurs

 

Les entrailles du boîtier

 

Boitier Lian-Li : L'intérieur

 Boitier Lian-Li : L'intérieur

 

Vue arrière, au premier plan, l'emplacement pour l'alimentation. Le boîtier de l'alimentation repose sur des barres en caoutchouc afin de minimiser les vibrations et le ventilateur débouche directement sur l'extérieur via la

grille d'aération visible sur le coté. Deux ventilateurs de 80 mm expulsent l'air intérieur. A leur droite les réglettes des cartes connectées à la carte mère. Ces réglettes sont ajourées afin de favoriser l'écoulement de l'air. Au fond, collés contre la façade, les cages accueillant les disques. A gauche le lecteur/graveur de CD/DVD et à droite, celle qui reçoit le ou les disques durs. Collé à cette cage un gros ventilateur de 140 mm ! Le câble visible entre ces deux cages permet la connexion des connecteurs en façade à la carte mère.

 

Quelques vues de détails :

 

Boitier Lian-Li : Les deux ventilateurs de 80 mmBoitier Lian-Li : Réglettes de fixation des cartes additionnellesBoitier Lian-Li : Les deux ventilateurs de 80 mm

 

Réglettes de fixation des cartes additionnelles

 

Cage de fixation des disques durs et ventilateur de 140 mmDétail de la fixation d'un disque dur

Cage de fixation des disques durs et ventilateur de 140 mm Détail de la fixation d'un disque dur

 

Le disque dur est fixé par l'intermédiaire d'une rondelle caoutchoutée afin de minimiser la transmission des vibrations au boîtier.

Après ce tour du propriétaire, il va falloir passer aux choses sérieuses, c'est à dire au démontage de l'ancien boîtier et au remontage. J'ai commencé par enlever tous les ventilateurs car dans mon ancienne configuration, les seuls ventilateurs en fonctionnement étaient celui du processeur et celui de l'alimentation, et cela fonctionnait très bien comme ça.

Bien avant d'acheter le boîtier Lian-Li, j'avais acheté un ventirad, c'est-à-dire un ensemble composé d'ailettes de refroidissement et d'un ventilateur en pensant que le bruit de ventilation serait réduit. J'ai donc remplacé le ventilateur Intel de 75 mm livré avec le processeur par un Ventirad Asus V60 dont le ventilateur de 85 mm se trouve au centre des ailettes.

 

Ventilateur IntelVentirad Asus V60Ventilateur Intel Ventirad Asus V60

 

Le Ventirad Asus V60 en place :

 

Ventirad Asus V60 en place sur carte mère Gigabyte EP45-DS4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ventirad Asus V60 en place sur carte mère Gigabyte EP45-DS4

 

Il faut maintenant tout réinstaller dans le boîtier :

 

Ré-installation complète

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ré-installation complète

 

Les premiers essais :
Lors des premiers essais, les deux ventilateurs de 80 mm visibles sur la photo ci-dessus ne sont pas montés et le ventirad n'est pas encore démonté comme le montre la photo ci-dessus. Le ventilateur de 140 mm a également été retiré. A la mise sous tension, le ventirad génère un bruit de soufflerie un peu trop important à mes oreilles. De plus, il semble qu'il émette quelques vibrations. Quatre vis assure la fixation du capot et je m'aperçois qu'elles ne sont pas suffisamment serrées. Après serrage, satisfaction, les vibrations ont disparues, mais le bruit de soufflerie est toujours trop important.

Je fais marche arrière et remonte le ventilateur Intel. Le bruit est un tout petit peu plus faible, mais je ne suis pas satisfait. Je fais l'essai de le débrancher de la carte mère et lors du reboot le petit HP émet un bip continu qui indique une erreur, évidemment ! Un petit tour dans le Bios permet d'inhiber celui-ci dans ce cas précis. Mais la température monte vite et au bout de 10 mn, le processeur à gagné 10 degrés. Je n'insiste pas.

Je me souviens alors d'avoir vu qu'il existe des ventirads passifs, c'est-à-dire, sans ventilateur. Je me lance alors dans le démontage du ventirad. Le capot d'abord. C'est dommage, car il lui donne une belle allure. Puis, je retire le ventilateur et je le remets en place ainsi désossé. Mais, il faut bien assurer un minimum de refroidissement ! J'installe donc les deux ventilateurs de 80 mm en les branchant électriquement en série. Il recevront donc chacun 6 V au lieu des 12 V prévus. Ceci a pour but de les faire tourner moins vite et par conséquent d'être très silencieux, ce qui s'avèrera exact.

Pour faire les mesures de températures je cherche et trouve sur le Net un logiciel qui permet de faire une analyse exhaustive de la machine et notamment des températures de fonctionnement. Il s'agit du logiciel d'Avalys : Everest Ultimate Edition. Ce logiciel est payant, mais une période d'essai de 30 jours est disponible. Je vais donc l'utiliser comme cela. Pour la version payante, je verrais plus tard car je n'ai pas exploité toutes les options de ce logiciel qui me semble très performant.

 

Dans la configuration décrite ci-dessus, j'obtiens les résultats suivants :

 

 

 

 

 

 

 

Au bout de 2 heures les écarts de températures sont faibles et stables. (Relevés au bout de 4 heures, les résultats sont les mêmes). Tout se passe donc comme je l'espérais à l'exception de la carte graphique qui voit sa température de fonctionnement augmenter d'une bonne dizaine de degrés et se stabilise autour de 52 degrés. Comme cette carte ne travaille pas beaucoup, je considère que cette température de fonctionnement est acceptable. Lors de la lecture d'une video, la température ne monte pas.

Bilan :
La nouvelle configuration est plus silencieuse que la précédente, mais il subsiste le bruit de la ventilation de l'alimentation pourtant très silencieuse. Toutefois, il faut être dans une ambiance sonore très calme pour entendre quelque chose à la position d'écoute, et une fois la lecture musicale lancée, ce système s'oublie complètement.

 

18 février 2010
La fin du DCX2496 ?
A un terme, pas vraiment défini, sûrement !
Le Père-Noël m'a offert une carte son de bonne qualité. Je voulais savoir si les essais que j'avais effectué en utilisant la carte son intégrée (Chipset audio) à la carte mère de mon PC destiné à la musique pourrait être améliorés avec une carte de meilleure qualité. Le résultat est conforme à mes attentes, mais...

Le choix en matière de carte son est très important. On en trouve à une poignée d'Euros jusqu'à plusieurs milliers pour les modèles à vocation professionnelle ! Que choisir ?
Il me fallait une carte équipée de plusieurs sorties pour pouvoir les diriger vers les amplificateurs après filtrage des signaux à l'aide du plugin Crossover de Foobar, le lecteur audio. Une carte dite multimedia 7.1 donc équipée de 8 sorties devrait faire l'affaire. Surf intensif sur Internet pour aboutir au choix (certainement contestable !) d'une carte relativement récente donc équipée de composants récents notamment au niveau des convertisseurs numériques/analogiques. Il s'agit de la "Asus Xonar D2X".

 

Carte son Asus Xonar D2X

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carte son Asus Xonar D2X

 

Carénée pour protéger les circuits des perturbations EMI qui existent au sein d'un PC (Promener une sonde d'oscilloscope à l'intérieur d'un boîtier donne le vertige), cette carte à plutôt bonne allure. Un bémol quand même, elle nécessite un câble d'alimentation, de même type que celui qu'on utilise pour alimenter un lecteur de disquette. Le connecteur est visible sur la photo en bas et à droite de la carte. Pas vraiment un problème, le câble d'alimentation pour le lecteur de disquette est libre... La connexion sur la carte mère est au standard PCIe.

 

La connectique est généreuse et correctement identifiée :

 

 

Entrées et sorties sont au format Jack de 3,5 mm excepté pour la section SP/DIF qui est au standard RCA.

Branchement effectué via les câbles fournis dans le bundle (jack 3,5 mm stéréo vers 2 RCA), plugin crossover activé, ça donne ça :

 

 

Vraiment sympa ce plugin. On peut installer 4 voies. C'est donc ce que j'ai fait en remettant en route le caisson de basse Audience que je possède depuis un bon moment.
Comme visible sur l'image, la fréquence de coupure est réglée sur 40 Hz. Le type du filtre est Butterworth et la pente d'ordre 3.
Le Sub Audience possède aussi un réglage de la fréquence de coupure que je règle également au minimum, c'est-à-dire :40 Hz.
Surprise au lancement de Foobar, l'ensemble des niveaux s'affiche:
FL & FR concernent les voies gauche et droite des aigus, FC & LFE celles des mediums, RL & RR, les voies graves et FCL & FCR le Sub que j'ai connecté en mono.

 

 

J'ai réglé les fréquences de coupure, les niveaux et les calages temporels à l'identique du DCX2496.
A l'écoute l'image sonore globale est identique voir un poil plus fin mais curieusement, c'est l'effet stéréophonique qui semble amélioré. La séparation est plus nette. Par contre, il faut régler les niveaux des sorties car un léger souffle se fait entendre, notamment sur les voies medium et aigu, probablement du à des niveaux de sortie un peu trop élevés. Peu de recul à ce jour, mais on tient là une solution rapide et économique pour passer à la multi amplification.
Il est probable que l'utilisation d'une carte son de qualité professionnelle permettrait de gagner sur plusieurs points.

 

Mais !

Tout cela fonctionne plutôt bien mais c'est une solution "propriétaire". En effet, le plugin "Crossover" de Foobar ne fonctionne qu'avec Foobar ce qui veut dire que lorsqu'on dispose d'une autre source numérique (un lecteur DVD, une source ADSL,...) il n'est pas possible de l'utiliser. C'est un peu ennuyeux.

La solution :
Trouver un logiciel de filtrage "autonome" et une carte qui permet la gestion des entrées et sorties pour router les applications.
Là encore, le choix est vaste !
Au sujet des cartes, la différence de qualité audio entre les cartes "Grand Public" et "Professionnelles" tend à se réduire puisque les composants et les schémas qui les mettent en œuvre sont très proches. Il est donc important de se concentrer sur les possibilités liées à la connectique :

- nombre d'entrées et de sorties
- type de connexions (Jacks 3.5 ou 6.35mm, RCA, XLR)
- niveau de sortie (0dB, -10 dB, +4 dB)
- la possibilité d'effectuer le routing des entrées-sorties.

En ce qui concerne les logiciels de filtrage l'offre est également abondante. Elle existe principalement sous la forme de plugins et donne accès aux filtres de type FIR (Finite Impulse Response) bien plus performants que ceux du type IIR (Infinite Impulse Response). Ces derniers se retrouvent dans quasiment tous les filtres actifs disponibles sur le marché (DCX, BSS, Dbx, ...). Les algorithmes de ces filtres reproduisent les schémas des filtres passifs que l'on trouve dans les enceintes acoustiques depuis des décennies (Butterworth, Bessel, Tchebychev, Linkwitz-Railey). On retrouve avec ces filtres tous les problèmes liés aux déphasages. Avec les filtres FIR (Si j'ai bien compris, mais le sujet est ardu) on peut oublier les problèmes de phase celle-ci étant plate et on dispose de pentes de coupure très raides.

Il existe 2 types de plugins : Les VST et les VSTi. Les premiers sont généraux les seconds s'appliquant aux instruments de musique pour faire varier leurs timbres (pour faire court!). Lors de mes surfs sur internet, je suis tombé sur des sites fournissant des plugins pour les musiciens. ce qui est possible est vertigineux. Les ingénieurs du son ont à leur disposition une batterie d'outils extraordinaire à l'image de ce qui existe dans le domaine de la photo ou de la vidéo pour modifier les images. Fantastique !

On trouve beaucoup de VST qui concernent le son. Certains sont gratuits, d'autres payants. Outre le fameux "Crossover" de Foobar, on trouve : Electri-QCrossvolverVoxengoWave EQ et Ozone d'Izotope et il y en a certainement d'autres, mais c'est de ceux-là dont on parle le plus sur les forums audio.

Installer des plugins, oui, mais comment ?
Dans des VST Slots. Ces petits logiciels n'ont qu'une seule fonction, accueillir des plugins. Ils permettent de faire le lien entre un logiciel hôte et un ou plusieurs plugins.
Là aussi un petit tour sur le Web apporte les réponses. Polarisé sur la recherche d'une carte son pro, je n'ai encore pas fait le tour de tout ce qui existe et pour faire quelques essais avec Foobar j'ai trouvé et utilisé : "George Yohng's WST Wrapper" dans lequel j'ai "plugué" Ozone, un plug-in très performant.

 

 

La fonction "Paragraphic Equalizer" permet de réaliser tout type de filtre (Passe-haut, Passe-bas, passe bande). Il faut apprendre un peu à s'en servir, mais on obtient très vite de bons résultats.
Dans l'exemple ci-dessus, la réalisation d'un passe-bande par association d'un passe-haut et d'un passe-bas. Le paramètre "Q" permet de choisir la pente du filtre. Il peut varier de 1 à 12, cette dernière valeur correspondant à une pente de 96 dB/octave. Un Q de 1 vaut 8 dB/octave. Sur l'image, j'ai choisit un Q de 3 ce qui fait un filtre de 24 dB/octave. Très pratique. C'est ce qu'on appelle une instance.

Pour réaliser un filtre multi-voies, il faut de multiples instances. il faut donc une structure pour les accueillir. Sur le Web, on parle beaucoup d'un logiciel très souple qui permet l'intégration de multiples plugins : Console. Un petit logiciel développé au Japon que l'on peut acquérir pour la modique somme de 50 Euros.
Voici ce que donne ce logiciel avec 3 instances d'Ozone (cas d'une multi-amplification en 3 voies) utilisées via le driver ASIO4ALL.

 

Il suffit de cliquer sur l'une des instances d'Ozone pour arriver sur l'image précédente et effectuer les réglages souhaités. Il est bien sûr possible d'insérer d'autres corrections notamment insérer un délai.

Etape suivante : Trouver une bonne carte son externe avec routing intégré. Si ceux qui m'ont suivi jusqu'ici ont des recommandations à me faire, je suis preneur. Merci d'avance.

 

11 mars 2010

Le choix de la carte son que je prévois pour ce projet est quasiment arrêté. Il s'agit d'une carte son professionnelle du constructeur ESI : la ESP1010e.
Cette carte remplace le ESP1010 (sans e) et l'objet se présente en 2 morceaux : une carte au format PCIe qui vient se pluguer sur la carte mère et qui est reliée à un boitier externe au standard rack, matériel professionnel oblige !
Je trouve que cette solution est préférable car elle permet de déporter hors du PC des circuits qui peuvent s'avérer sensibles aux divers rayonnements internes au PC.
Outre les caractéristiques détaillées que vous trouverez en activant le lien ci-dessus, cette carte possède la fonction "Directwire" qui permet d'allouer entrées et sorties comme on veut. ESI précise que l'interface PCIe s'avère extrêmement rapide et plus fiable et stable que des interfaces de type Firewire ou USB.

L'ensemble des connections se fait au moyen de jacks 6,35" mono.

 

Carte son professionnelle ESi ESP1010e

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carte son professionnelle ESi ESP1010e

 

Le schéma synoptique donne un aperçu de mes cogitations. mais quelques points sont encore un peu nébuleux 

 

 

 

7 avril 2010

J'ai donc finalement, après beaucoup de temps passé à rechercher l'oiseau rare et sur des avis glanés ici et là sur Internet, choisi d'investir dans la carte son présentée ci-dessus. Installation facile, mise à jour du driver, réalisation des câbles jacks -, 35 mm > RCA et mise à feu de l'ensemble. Ca fonctionne du premier coup, mais un souffle important se fait entendre sur toutes les voies. Le réglage des niveaux disponible ne fait rien. Que le niveau soit au minimum ou au maximum, le souffle est toujours présent et de niveau constant !

Nouvelles recherches de cette cause sur Internet. Il semble que ce souffle soit en fait un bruit numérique engendré par un conflit dans la gestion des interruptions. Ce point est un peu technique pour des audiophiles n'ayant pas ou peu de connaissances de l'informatique je le reconnais. Mais bon, un tour dans le Bios pour tenter de remédier à ce problème ne donne rien. Le Bios de la carte-mère (une Gigabyte EP45 DS4) ne permet pas de réaffecter les interruptions ! Sur les forums je lis aussi qu'il est possible de contourner ce problème en changeant de slot. Ce changement est inefficace même en ayant essayé tous les slots disponibles. J'en conclus que ce conflit d'interruptions est la source du problème et que si je conserve cette carte je vivrais avec ce souffle, mais elle me permettra de tester la configuration logicielle et le filtrage en FIR (voir plus haut).

Je me décide alors à écouter ce que donne la carte. Nouvelle déception, le son manque de naturel, de transparence et de dynamique. Même la carte Asus D2X que j'avais acheté auparavant fait mieux !
J'ouvre le boîtier pour voir quels sont les composants utilisés :ADC : CY2280D, DAC : Wolfson 8776S, Ampli Op : JCR 4580.
J'ai compris ! Ces composants sont maintenant largement dépassés, ce qui explique vraisemblablement la mauvaise qualité sonore de cette carte qui doit dater un peu au niveau conception et a simplement fait l'objet d'une adaptation du standard PCi au standard PCIe. Je me demande d'ailleurs ce qu'il en est des cartes son ayant bonne réputation et dont j'entends parler depuis longtemps (RME, EMU, M-audio, ...)
J'ai d'ailleurs la confirmation sur un forum : l'ESP a été surévaluée par les allemands qui ont racheté la marque ESI aux coréens.
Bref, cette carte est repartie chez le fournisseur et il ne me reste plus qu'à en trouver une autre. L'aventure continue !

 

3 juin 2010

Lorsque je recherchais la cause du souffle, j'avais branché un oscilloscope sur les sorties de la carte ESI et j'avais pu observer une belle oscillation à une fréquence d'environ 1 MHz sur toutes les sorties et j'avais alors conclu que des signaux d'interruption étaient la cause de ce souffle, conforté en ce sens sur ce que j'avais pu lire sur le Web.

Et puis, je me suis rappelé qu'au début de l'année j'avais un peu modifié la configuration de l'amplification de puissance.
A cette époque là, la configuration était la suivante :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le PC envoyait le signal numérique vers le convertisseur SRC2496 en numérique via la sortie SPDIF. Le signal continuait vers le filtre DCX2496 et les sorties attaquaient 3 amplificateurs distincts. j'utilisais 2 des 5 voies de l'ampli home-cinéma Harman Kardon. Dans cette configuration, pas de problème de souffle. Enfin presque car l'oreille collée sur les HP je pouvais entendre un très faible souffle et de légers buzz inaudible à quelques dizaines de cm.

Ma fibre écolo m'a fait dire que tant qu'à avoir le Harman Kardon sous tension, autant utiliser 2 voies supplémentaires inutilisées. J'ai donc retiré le 50 W pour arriver à la configuration suivante :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Super, l'équilibre tonale ne change guère et je fais l'économie de la consommation du 50W qui, en classe A, consomme pas mal. De plus, je remarque que le Harman Kardon chauffe moins alors que maintenant 4 amplis sur 5 sont utilisés !
Puis vient l'épisode des cartes son. Avec la carte son Asus (voir plus haut) un souffle est nettement perceptible et devient désastreux avec la carte son ESI. Je cherche et je ne comprends pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le PC, le SRC et le DCX sont connectés à une barrette d'alimentation dont j'ai supprimé la connexion de terre. Il ne peut donc pas y avoir de bouclage de masse par là. Pour le reste, les connexions audio sont identiques. Mystère.
Finalement, je remets ma configuration à l'état d'origine, c'est-à-dire, un amplificateur par voie en remettant le 50W en service sur la voie medium et en n'utilisant que 2 amplis sur le Harman Kardon au lieu de 4 auparavant. Et là, miracle, plus un seul bruit ! Enfin difficile de parler de miracle, un simple problème de bouclage de masse en fait. oui, mais ou ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette configuration fonctionne parfaitement avec la carte son Asus Xonar D2X et vaut largement le DCX2496.
Finalement, avec un PC, une carte son de bon niveau et un logiciel de filtrage on se retrouve avec un système qui fonctionne en multi amplification pour une somme très abordable et je me contenterai bien de cette configuration.
Toutefois, cette carte son ne me permet pas d'utiliser des logiciels plus performants ou du moins qui autorisent des plugs-in de correction de HP et/ou d'acoustique. J'ai donc relancé mes recherches de cartes son professionnelles et je suis sur le point d'aboutir. Mais, dans ce contexte, il faudra cette fois-ci que je passe vraiment aux mesures. L'aventure continue...

 

7 janvier 2010

Début décembre, un amateur ayant vu que j'étais à la recherche d'une carte son me contacte pour me proposer une carte son dont il ne se servait plus depuis quelques temps. Il s'agit d'une Lynx Two B. J'avais déjà entendu parler de cette carte et je suis donc allé sur le site du fabricant Lynx-studio pour avoir un aperçu des caractéristiques de cette carte. Il s'en est suivi un furetage intensif sur Internet et particulièrement sur les forums traitant du son et du home-cinéma. Les avis recueillis ça et là m'ont décidé à faire l'acquisition de cette carte.

 

Carte son Lynx Two B

 

Carte son Lynx Two B

Cette carte son est destinée à l'enregistrement et à la distribution du son dans un environnement professionnel. Il en existe 3 variantes (Type A, B et C) qui diffèrent selon le nombre d'entrées/sorties souhaité. Le modèle B possède 2 entrées et 6 sorties analogiques, 1 entrée et 1 sortie numérique configurable en SPDIF ou AES/EBU, standard grand public et professionnel respectivement. L'un des connecteurs permet la connexion à des informations de synchronisation d'horloge dont l'utilité est encore un peu nébuleuse pour moi.
La photo ci-dessus permet de voir qu'aucun connecteur de type audio n'est présent sur la carte. Pour cela le constructeur fournit des câbles audio au standard pro XLR et BNC qui se branchent sur les connecteurs visibles sur la barrette de sortie.

 

 

Ci-dessus, l'un des câbles gros comme un doigt ! A gauche, les 2 entrées analogiques sur XLR femelle, puis, les 6 connecteurs XLR mâles pour les sorties. Les longueurs sont confortables : 1.8m !

 

 

Le câble comportant les entrées/sorties de synchronisation d'horloge et les prises d'entrée et de sortie numériques.

Des connecteurs professionnels, c'est bien. C'est du solide et ça inspire confiance, mais voilà dans le domaine grand public, ces prises ne sont pas monnaie courante et il va falloir convertir tout ça au standard RCA.
Avec la carte Asus dont je parle plus haut, j'avais déjà du faire une conversion du même genre puisque les connecteurs étaient des mini-jacks stéréo. J'ai donc réalisé le même genre d'interface !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Redoutant un excès de niveau et pour faire travailler la sortie de Foobar à un niveau plus élevé, j'ai affecté chaque sortie d'un pont diviseur afin de faire chuter le niveau de sortie de 20 dB environ. Comme précédemment, l'atténuateur est constitué d'une résistance de 10 k Ohms en série et une d'1 K en parallèle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue de dessous. On aperçoit les résistances de 10 K (à l'horizontal sur la photo) et les 1 K soudées directement entre la sortie sur RCA et la masse.

Je branche et j'écoute.


Ca marche, mais je ne suis pas surpris du résultat. Le rendu sonore est sensiblement identique à celui que j'obtiens avec la carte Asus. J'écoute mes disques de référence, ceux que j'ai bien dans l'oreille. Je m'y retrouve à peu près... Par moment, j'entends un léger buzz qui disparait et réapparait de façon aléatoire. Ca m'intrigue ! Une histoire de bouclage de masse sans doute. Je vais procéder autrement.

Dans le manuel utilisateur, Lynx recommande le type de connexion suivante :

 

 

Cette méthode ce câblage implique l'utilisation d'un câble 2 conducteurs blindés lequel est sensé offrir une meilleure protection aux interférences. Je réalise donc 6 câbles selon ce schéma.
Déception, ces nouveaux câbles sont encore plus sensibles et ça buzz de manière stable dans les HP ! Ce n'est donc pas la bonne solution. Je me rappelle avoir vu sur un site un article exhaustif sur le câblage de connecteurs de toutes sortes. et je trouve chez Sonelec-musique le schéma suivant :

 

 

Plus simple et plus rationnelle, je refais les 6 câbles ! Et là, merveille plus un bruit dans les HP. Il faut avoir l'oreille collée au HP pour entendre un très très léger souffle.
Après plusieurs heures d'écoute, Je note une définition incroyable et une légère amélioration de la dynamique. Cette carte a une réputation non usurpée. La carte Asus est donc retournée dans son emballage mais son rapport qualité/prix est nettement en sa faveur puisqu'il faut débourser environ 7 fois plus pour la carte Lynx.

 

23 janvier 2011

Les évènements se bousculent un peu. A peine fini d'installer la carte Lynx 2B que je viens d'acheter que je vois une annonce concernant une autre carte son : une ESI Maxio XD. C'est la carte dont je rêvais mais qui ne se trouve plus qu'en occasion. J'ai donc sauté dessus.

 

ESI Maxio XD - Vue de face

 

 

 

Carte son ESI Maxio XD - Vue de face

 

ESI Maxio XD - Vue arrière
Carte son ESI Maxio XD - Vue arrière

 

Décrire les possibilités de cette carte demanderait quelques pages d'explications. Vous trouverez sur le site d'ESI tous les détails techniques concernant cette carte.
Pourquoi ai-je voulu acquérir une telle carte alors que la carte Lynx présentée plus haut donne toute satisfaction ? Essentiellement parce-que cette carte possède une fonctionnalité extrêmement pratique : Le Directwire. C'est un outil logiciel qui permet, entre autre, de connecter facilement des applications logicielles entre elles, au même titre qu'on peut connecter physiquement différents appareils entre eux au moyen de câbles. Cette carte n'est pas là seule à proposer ce genre de fonctionnalité car d'autres constructeurs la propose aussi.
Parmi les autres critères qui m'ont fait craquer pour cet appareil, mais qui sont secondaires, 2 sorties analogiques supplémentaires (ce qui fait 8 sorties), 4 entrées sorties numériques en SPdif (sur prises RCA et la même chose en AES/EBU sur XLR), des sorties asymétriques sur Jacks 6,35 mm, pour ne citer que les différences avec la carte Lynx. bref, une carte son Pro développée pour les Pros.
Coté qualité je n'attends pas de différences sonores entre ces 2 cartes car les convertisseurs de sorties (DAC) sont d'excellentes qualité dans les 2 cas.

Ayant passé 1 mois en compagnie de la carte Lynx, j'ai eu tout le loisir de la tester en multi-amplification avec les logiciels Console et Ozone en utilisant les filtres de type FIR dont j'ai parlé plus haut. C'est un vrai régal tant du point de vue définition que de la dynamique. Je développerai plus tard l'utilisation et la configuration des ces logiciels quand j'aurai configuré à l'identique la carte Maxio XD . Je suis maintenant assez loin de ce que j'obtenais avec le DCX2496 même tweaké.

J'espère en avoir pour mon argent car cette carte est tout de même beaucoup plus chère que la carte Lynx.

 

Paramétrage des logiciels de filtrage et de correction de délai

Ci-dessous, une vue du paramétrage du logiciel Console.
Dans la liste des plug-in sélectionnables dans Console, il faut d'abord appeler le driver ASIO afin de pouvoir affecter les entrées et les sorties.
Ensuite, il faut appeler autant de sessions Ozone qu'il y a de voies à filtrer. J'en ai installé 4 : highpass pour la voie aigue, bandpass pour le medium et lowpass pour le grave. Comme le rack EX8000 dispose de 4 sorties stéréo et qu'il restait une sortie libre, j'ai ajouté une quatrième session (Sub < 30 Hz)filtrant à front raide (30 dB/octave) un filtre me permettant de voir si il y a beaucoup de signal au-dessous de 30 Hz. Beaucoup de disques n'ont pas de telles fréquences et sur les autres il faut pousser le volume assez loin pour commencer à voir les leds de la façade du EX8000 s'allumer.

 

Configuration du logiciel Console avec délai Voxengo

Configuration du logiciel Console avec délai Voxengo

 

Pour régler les délais, j'ai fait appel au plug-in Voxengo qui s'avère assez pratique.
Ceux qui connaissent le filtrage numérique pourront s'étonner de voir une cellule de retard pour chacune des 3 voies du système. En général, on prend pour base la voie de grave et on ajoute des retards pour les voies medium et aigue. c'est ce que j'avais fait au départ, mais à l'écoute, il y avait comme une sorte d'écho ou de réverbération. J'ai donc ajouté une une cellule sur la voie grave en réglant le retard à zéro et là, le phénomène a disparu. Etonnant.

 

Configuration du plug-in Voxengo pour ajuster les retards
Configuration du plug-in Voxengo pour ajuster les retards

Ci-dessous, le Panneau de contrôle du driver de la carte Maxio XD.
Détailler ce qu'il est possible de faire avec ce driver prendrait plusieurs pages !
A remarque cependant le carré gris, à droite, qui permet la configuration rapide des paramètres. Le "A", en rouge sur la ligne "Sample rate" indique que la commutation de l'échantillonnage se fera automatiquement, ce qui est bien pratique quand, par exemple, on passe de l'écoute de CD à l'écoute de la radio, car certaines stations diffusent en 48 000 Hz.
Ce driver permet de piloter 4 racks EX8000 pour disposer de 32 entrées micro (n'oublions pas que cet appareil s'adresse aux professionnels du son). C'est pour cela qu'on voit, dans les parties noires, les indications EDI-1 à EDI-4. Dans ce cas, chaque rack EX8000 est relié à la carte installé dans le PC par un câble de type Ethernet.
Un système complet disposant de 4 racks EX8000 permettrait d'élaborer un système Home-cinéma dans lequel chaque canal pourrait être équipé d'enceinte à plusieurs voies multi-amplifiées. Il faudrait juste installer 32 amplificateurs derrière !!!

 

Panneau de contrôle du driver le la carte Maxio XD
Panneau de contrôle du driver le la carte Maxio XD

 

En cliquant sur l'indication "EX8000" qui apparait en bleu dans l'image ci-dessus (enfin, pas sur cette image !), l'écran de contrôle du rack EX8000 apparait. Là encore, il faut se reporter à la documentation pour en explorer les possibilités.
Il est possible d'ajuster le niveau de chacune des 8 sorties individuellement, mais le réglage du niveau global doit se faire en amont (ce qui est mon cas, car j'utilise le réglage de volume de Foobar pour cela ou en aval, via un système de réglage multi-canaux ou une table de mixage.

 

Ecran de contrôle du rack EX8000

 Ecran de contrôle du rack EX8000

 

J'ai gardé le meilleur pour la fin !
Il s'agit d'une des fonctionnalités du driver appelée 'Directwire". C'est, pour qui veut faire toute sorte de bricolage audio, un outil extraordinaire. En quelques mots, cette application permet l'interconnexion de différentes applications logicielles entre elles. Pour imager le propos, on peut faire le parallèle avec les câbles qui permettent de relier des appareils entre eux : on connecte un tuner sur un préampli qui est lui même raccordé à un égaliseur relié à son tour à un amplificateur.
Dans l'exemple ci-dessous, le driver Windows WDM est relié au driver ASIO (Windows Driver Model, modèle de pilote conçu à l’origine pour standardiser l’écriture des drivers pour les pilotes de Windows 98, 2000 et XP et aussi réduire le nombre de lignes de code nécessaires).
A noter qu'il est nécessaire de positionner la sortie du driver WDM sur OFF sous-peine d'avoir de l'écho, les drivers fonctionnant en même temps.

 

Gestion de la connexion des applications via la fonctionnalité Directwire
Gestion de la connexion des applications via la fonctionnalité Directwire

 

Rien à redire sur l'écoute, c'est excellent et la souplesse des logiciels apporte un confort très appréciable. Des logiciels pro et une carte son pro : ça marche !

 

Source : audiotechno.fr